« Centres sociaux, maisons de quartiers, foyers d’hébergement, … autant de lieux du vivre-ensemble mis en péril par le confinement généralisé de la population. Les professionnels qui y travaillent s’engagent aujourd’hui en faveur des personnes en situation de vulnérabilité. Formés aux pratiques de l’éducation populaire, ces animateurs socio-culturels suivent des parcours diplômant qui les sensibilisent aux thématiques sociétales actuelles.
Le GRETA M2S, organisme de formation des adultes de l’éducation nationale, a tenu à associer Fumigène à ses équipes. Sous la coordination de Yazid Sayoud, responsable de formation et militant, notre magazine participe donc depuis plusieurs mois aux parcours de ces stagiaires.
Autour d’un projet collectif d’envergure, nous avons mené des ateliers d’éducation populaire aux médias. Objectif : Partager nos expériences et compétences avec ces futur.e.s responsables de structures pour les aider à faire face aux enjeux de l’information et accompagner les publics qu’ils côtoient.
Tout au long de la semaine, Kader, Aminata, Estelle, Victoria, Greg, … et les autres partageront avec vous leurs récits du confinement. Un énorme big up à ces engagé.e.s de la première ligne qui consacrent leurs quotidiens aux habitants et habitantes des quartiers populaires ! »
Prendre le temps de réaliser que nous sommes tous concernées (riches, pauvres, noir-es, blanc-hes, vieux ou jeunes…).
Ce virus a l’épaisseur d’une aiguille qui serait plongée dans l’océan. Sa présence est mortelle mais elle représente aussi l’ordre (un rappel). Sa volonté semble être de corriger nos erreurs sociales, politiques, environnementales et historiques…
Nous retenons notre souffle et prenons conscience de la valeur de la vie, nous sommes tels des ordinateurs surchargés de dossiers dont l’existence dépend. Sauf qu’un virus vient de s’y implanter. Certains vont pouvoir sauver quelques dossier, d’autre vont devoir tout recommencer. Peut être aussi car ils en ont l’envie. Ou les moyens.
Mais les autres ? Ceux qui n’ont pas de solutions ? Ceux qui n’ont pas d’ordinateurs ? Ceux qui n’ont pas la télévision, ni la radio, que faire ? Que faire ?
Ce virus, comme le « temps », impose un arrêt sur image. De quoi les hommes ont été capables ? Qu’ont-ils géré ? Qu’ont-ils construit ?
La nature nous rappelle-t-elle à l’ordre ?
Les réseaux sociaux nous montrent des sourires et l’imagination débordante de certains… Tandis que les journalistes alimentent la peur et les travers de leur ignorance. Ce qu’il me manque c’est une information précise et utile, plus de diversité dans les témoignages. Je suis désolée en regardant les interventions des représentants politiques qui ne font qu’accroître les polémiques et nourrissent les théories du complots. Il faudrait informer avec justesse et en recensant rapidement le nombre de cas par exemple. Nous permettre d’avancer vers une direction commune.
DEMAIN JE NE SAIS PAS mais aujourd’hui je prends conscience. Et vous ?
Aissatou – Femme et mère Française – 35 ans et confinée