Dans le cadre de la « Semaine Internationale des Droits Humains » (organisée par Amnesty International et la Fédérations des Œuvres Laïques de la Nièvre), Fumigène est présent pour poursuivre les ateliers médias avec les jeunes du Pac de Ouches. Ce projet s’inscrit dans la continuité des
projets déjà menés à Nevers. Toute la semaine, un groupe composé de jeunes de Nevers et de jeunes réfugiés syriens, qui habitent en Allemagne, réalise une série de reportages.
Vendredi 27 Avril, nous étions dans un centre d’aide appelé CADA (Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile). Les demandeurs d’asile sont pris en charge ici et ils sont aidés de différentes manières possibles dans leur vie quotidienne. Ici, nous avons rencontré et interviewé quatre encadrants et quatre demandeurs d’asile afghans. (récit traduit de l’allemand)
Tout d’abord, tout le monde s’est présenté. Nous avons été très bien reçus et nous en avons appris d’avantage sur leur situation difficile en France. Nous avons des histoires similaires, parce que nous avons aussi fui la Syrie pour l’Allemagne il y a trois ans. Nous voulions savoir pourquoi les Afghans s’étaient réfugiés en France et pas en Allemagne. Nous avons également posé des questions sur la situation des demandeurs d’asile en France et comment se passe l’intégration dans le pays (dit) des droits de l’Homme? Nous avons appris qu’à la base, ils voulaient réellement fuir vers l’Angleterre en passant par la France. En France, ils ont été retenus. Comment les encadrants ont-ils appris qu’ils étaient mentalement traumatisés? Bien qu’ils espèrent la reconnaissance en tant que réfugiés, toutes les procédures d’asile sont longues en raison de la bureaucratie et du système administratif. Ils sont obligés d’attendre et ils se sentent déprimés. Comme ils ne font qu’un cours de langue pendant une heure par semaine, ils ont beaucoup de problèmes à communiquer entre eux à l’extérieur. En tant que syriens, par exemple, nous avons pu suivre des cours d’allemand après peu de temps sur place. Sur les visages des Afghans, nous pouvons sentir qu’ils sont un peu triste et démotivé. Nous avons d’autres expériences plus positives. Nous, nous sommes sentis les bienvenus en Allemagne, les gens nous ont aidés et nous ont donné de l’espoir. Et aujourd’hui, chacun d’entre nous a un ou des objectifs, certains veulent étudier, d’autres s’entraîner. Nous pouvons poursuivre notre hobby, comme jouer du piano, et nous pouvons aussi nous évoluer et avancer. La rencontre a été fructueuse et les comparaisons entre nous et les autres réfugiés étaient intéressantes. Nous espérons que les Afghans trouveront leur chemin vers la France et leur place dans la société. Nous avons pris des photos et nous avons dit au revoir avec des sourires sur nos visages.
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(Version originale)
Am Freitag waren wir in einem Hilfezentrum namens CADA. Hier werden Asylbewerber betreut und es wird ihnen bei allem möglichen im Alltag geholfen. Hier haben wir 4 Betreuer und 4 afghanische Asylbewerber getroffen und interviewt. Erstmal haben sich alle vorgestellt. Wir wurden sehr gut aufgenommen und haben mehr über ihre Fluch nach Frankreich erfahren. Wir haben ähnliche Geschichten der Flucht, weil wir auch vor drei Jahren aus Syrien nach Deutschland geflohen sund.
Von den Afghanen wollten wir wissen, warum sie nach Frankreich und nicht Deutschland geflohen sind. Wie ist die Situation der Asylbewerber in Frankreich und wie verläuft die Integration hier im Land der Menschenrechte?
Dabei haben wir erfahren, dass sie eigentlich nach England über Frankreich fliehen wollten. In Frankreich wurden sie zurückgehalten. Wie haben von den Betreuern erfahren, dass sie psychisch traumatisiert sind. Zwar hoffen sie auf die Anerkennung als Flüchtlinge aber dann verzögert sich wieder wegen der herrschenden Bürokratie ihr Asylverfahren. Das nimmt ihnen die Kraft zu warten, sie fühlen sich davon niedergeschlagen. Da sie nur 1Stunde pro Woche Sprachkurs machen, haben sie große Probleme, such draussen zu verständigen. Wir als Syrer konnten zum Beispiel nach kürzester Zeit Deutschkurse besuchen. An den Gesichtern der Afghanen konnten wir fühlen, dass Sie ein wenig traurig und demotiviert sind. Wir dagegen haben andere, positivere Erfahrungen gemacht. Wir haben uns in Deutschland willkommen gefühlt, die Menschen haben uns geholfen und Hoffnung gegeben. Und heute hat jede und jeder von uns ein Ziel oder auch Pläne, manche von uns wollen studieren, andere eine Ausbildung machen. Wir können unsere Hobby nachgehen wie zum Beispiel Klavier spielen und auch können wir uns weiterentwickeln.
Das Treffen war erfolgreich und die Vergleiche zwischen uns und anderen Flüchtlingen waren interessant . Wir hoffen, dass die Afghanen ihren Weg in Frankreich und ihren Platz in der Gesellschaft finden können . Wir haben Fotos gemacht und uns mit einem Lächeln im Gesicht verabschiedet.