Lyrics – Camélia Sghayare / Labo 148
Le 15 novembre 2017 à Roubaix, à l’occasion du Medialab organisé par la Condition Publique, l’un des établissements culturels de la ville, j’ai rencontré Ixchel Delaporte, journaliste à l’Humanité, qui m’a présentée sa vision du journalisme.
Ixchel Delaporte a 38 ans, elle est journaliste à l’Humanité, quotidien créé en 1905 par Jean Jaurès. Pendant huit ans, elle s’est penchée sur la question des quartiers populaires et, aujourd’hui, elle s’intéresse plus généralement aux problèmes de pauvreté en France.
Je la rencontre aujourd’hui lors du Medialab organisé par la Condition Publique. Assise sur sa chaise à l’atelier n°3, elle m’accueille avec le sourire et n’hésite pas à répondre à mes questions sur son métier et sur le thème de son atelier : le droit de réponse.
Pour Ixchel Delaporte, le journalisme est une passion. Donner la parole aux personnes qui ne sont pas assez entendues est l’une de ses principales motivations. S’intéresser au monde qui l’entoure, créer des liens entre quartiers populaires et société, en bref : elle aime « Mettre le doigt où ça fait mal ».
D’où lui vient cette volonté de permettre aux citoyens de s’exprimer ? Du besoin de « porte-voix » pour donner la parole à ceux qui ne l’ont pas. Aujourd’hui, à la Condition Publique, elle présente le droit de réponse, un outil qui permet aux citoyens de s’exprimer dans l’espace médiatique.
Elle prend pour exemple le cas de la Villeneuve, une banlieue de Grenoble où un reportage a décrit la ville comme étant dangereuse. Les citoyens ne l’entendaient pas de cette oreille. Pour dénoncer la mauvaise image que l’on a voulu donner à leur ville, ils ont décidé de se regrouper et de créer un collectif. Un processus qui a fini par porter ses fruits : après plusieurs manifestations et pétitions sur les réseaux sociaux, ils ont réussi à porter plainte.
Le droit de réponse, on en parle peu. Méconnu, il est rarement utilisé par les citoyens. Elle explique donc aux différents participants l’utilité de cet outil pour que le droit de réponse soit connu de tous et permette aux citoyens de se défendre contre les propos qui pourraient leur être préjudiciables.